Le trio s’est soudé jusqu’à la fusion, les guitares irradient et serpentent, enchassées dans une assise basse/batterie tout à la fois puissante, précise, élégante et cambrée. Héritière assumée d’un rock sombre et littéraire, plus anglo- saxon que français, leur musique s’en est libérée sans le renier. Elle puise tous azimuts, de la chanson au post-punk de la noise au post-harcore, en peignant au couteau des paysages d’orages où perce un soleil blanc

Le tableau de la fin d’un cycle. Un nouveau monde où Nemesis, fille de la nuit et déesse de la vengeance, dépose les armes il n’y a plus rien à dire il n’y a plus rien à perdre il n’y a plus rien à faire (Nemesis). Un constat lyrique, doux et mélancolique, ciot Sous La Peau. On en sort apaisés: Un souvenir certain s’efface et se jette/Se retrouve si loin se lasse et se fate/S’efface et se laisse/Plus de tristesse

Le trio composé de Cyril Bibeaud (batterie), Laureline Prod Homme (basse), et Jean-Charles Versari (guitare/chant/textes) a structure et développé des improvisations collectives, auxquelles se sont intégrés Adrian Utley (membre fondateur de Portishead synthés et guitares additionnelles, production) et Jonathan D Mayer (compositeur-design sonore) pour aboutir un album à la production à la fois fougueuse et ciselée qui fera date.

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