Musicien hors format, trublion du rock alternatif, Géraud Bastar est connu pour sa plume libre, à la fois noble et populaire, d’où s’écoule une poésie rock, un engagement humaniste et un amour du vivant incompressible.
Une des premières réflexions qui vient à l’esprit du public est la singularité de la voix de cette « bête de scène » . Une voix de guerrier, rugissante et rocailleuse, qui au détour d’une ballade, sait se faire tendre. Elle a d’ailleurs touché Matthieu Chédid (M) au point de l’inviter sur scène.
Avec pas loin de deux mille concerts sur plus de 40 ans de carrière, que ce soit à l’Olympia, dans les café-concerts, les fêtes rurales, les smacs ou les festivals, avec ses groupes (Barons du Délire, Lux Bas-Fonds) ou en solo, son énergie est toujours là, omniprésente, même si une sérénité grandissante vient doucement (tout doucement !) calmer sa rage.
La sensibilité musicale de Géraud Bastar est éclectique, ce qui se ressent dans ses créations.
Comme il le dit lui même, c’est un rocker qui vient du blues ; c’est la naissance de son âme de musicien. Mais ce « blues man » amoureux des Howlin’ Wolf, Muddy Waters, BB King, Robert Johnson et consorts, est tombé sur Sex Pistols, Patty Smith et les stooges, en passant par Brel, Higelin, Brigitte Fontaine et… Tom Waits !
C’est dans cette fusion sensible et généreuse, de vibrations, d’humanisme et de révolte, que l’artiste, comme un miroir organique, nous rappelle que nous sommes tous vivants et uniques.